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Cancer de la peau :
diagnostic, traitements et suivi

Le cancer de la peau est une pathologie de plus en plus fréquente, touchant un nombre croissant de personnes chaque année. Il se décline en diverses formes, principalement les carcinomes (90 % des cas) et les mélanomes (10 % des cas).
Diagnostic

Diagnostic des cancers de la peau

Pour diagnostiquer un cancer de la peau, le médecin généraliste ou le dermatologue procède à un examen clinique de la peau, en particulier des grains de beauté, en appliquant la méthode ABCDE basée sur cinq caractéristiques : Asymétrie, Bordure irrégulière, Couleur, Diamètre et Évolution.

En cas de doute, une biopsie est programmée. Lors d’une courte intervention, le chirurgien retire la lésion suspecte pour analyse, afin de déterminer la présence éventuelle de cellules cancéreuses.

En cas de confirmation du cancer de la peau, un bilan d’extension peut être prescrit dans certains cas pour évaluer son étendue, notamment sa propagation à d’autres organes ou aux ganglions lymphatiques. Ce bilan repose généralement sur des examens d’imagerie médicale (scanner, IRM, parfois PET-scan).

Traitements

Traitements des cancers de la peau (carcinome et mélanome)

Le traitement des cancers de la peau est déterminé par les caractéristiques spécifiques de chaque cancer : son type (carcinome basocellulaire, carcinome épidermoïde, mélanome), son épaisseur, son ulcération et sa propagation (ganglions, métastases).

En fonction du diagnostic établi, plusieurs options thérapeutiques peuvent être envisagées :

  • La chirurgie demeure le traitement de référence du cancer de la peau, impliquant l’exérèse complète de la lésion. Un curage ganglionnaire peut être réalisé si nécessaire. Une reprise d’exérèse peut être programmée pour garantir l’élimination totale des cellules cancéreuses, en particulier en cas d’épaisseur importante de la lésion.
  • Les traitements médicamenteux sont utilisés dans certains cas, notamment l’immunothérapie pour stimuler les défenses immunitaires contre les cellules cancéreuses, les thérapies ciblées pour bloquer leur développement et leur propagation, ainsi que la chimiothérapie classique pour détruire les cellules cancéreuses en perturbant leur division.
  • La radiothérapie externe peut être proposée en complément de la chirurgie.
Accompagnement et soins de support

Accompagnement et soins de support

Le traitement d’un cancer englobe bien plus que la simple lutte contre la maladie elle-même. Les soins de support constituent une composante essentielle du parcours de soins des patients. Ce terme, traduit de l’anglais « supportive care », fait référence à l’ensemble des soins et du soutien nécessaires aux personnes malades pendant et après la maladie. Ils sont administrés en complément des traitements spécifiques contre le cancer.

Pourquoi ?

Les soins de support visent à atténuer les effets secondaires des traitements et les manifestations de la maladie, tout en garantissant une meilleure qualité de vie aux patients et à leurs proches, sur les plans physique, psychologique et social. Ils prennent en compte les besoins individuels de chacun, proposant ainsi une approche globale de la personne.

Dans quels cas ?

Ces soins interviennent pour répondre à divers besoins : gestion de la douleur, fatigue physique ou psychologique, prise en charge des effets secondaires des traitements tels que les troubles digestifs ou cutanés, reprise d’une activité physique adaptée pendant ou après la maladie, soutien psychologique, amélioration de l’image de soi, prise en charge des problèmes diététiques liés à la maladie et aux traitements, etc.

Au sein du Pôle de Cancérologie du Finistère, plusieurs types de soins de support sont proposés tout au long du parcours de soins :

  • Prise en charge diététique
  • Prise en charge sociale
  • Prise en charge psychologique
  • Parcours d’Accompagnement Médical en hospitalisation de jour
  • Ecoute patient (associations)
  • Soins socio-esthétiques
Suivi des cancers de la peau

Suivi des cancers de la peau

Après un cancer de la peau, un suivi est nécessaire. Les modalités et le rythme de ce suivi sont adaptés au cas par cas. Généralement, ce suivi est pris en charge par un dermatologue, en collaboration avec le médecin traitant.

Le suivi s’appuie généralement sur :

  • Un examen clinique complet de la peau et de la cicatrice, avec palpation des aires ganglionnaires.
  • Des examens d’imagerie médicale, notamment des échographies. D’autres examens peuvent être prescrits, comme un scanner thoraco-abdomino-pelvien, une TEP ou une IRM cérébrale, selon les besoins.

 

La fréquence de ces examens est déterminée au cas par cas.

Questions fréquentes

Le cancer de la peau commence lorsque les cellules de la peau subissent des mutations qui les rendent anormales et incontrôlables. Ces mutations sont généralement provoquées par une exposition excessive et chronique aux rayons ultraviolets du soleil ou d’un autre appareil à rayonnement ultraviolet. Les cellules anormales s’accumulent alors et forment une tumeur qui peut être visible sur la peau.

Les symptômes du cancer cutané sont divers et parfois subtils, ce qui les rend difficiles à identifier. Les symptômes les plus fréquents sont les altérations de couleur ou de texture de la peau, l’agrandissement de taches ou la présence de nodules non cicatrisants. Parfois, des sensations de démangeaisons ou de brûlures peuvent également être ressenties. En cas d’apparition de l’un de ces symptômes, il est crucial de consulter un professionnel de santé.

Il y a trois types principaux de cancer de la peau : le carcinome basocellulaire, le carcinome épidermoïde et le mélanome. Le carcinome basocellulaire, le plus répandu, se forme dans la couche externe de la peau. Le carcinome épidermoïde est plus agressif et peut métastaser. Quant au mélanome, il est plus rare et agressif, se développant à partir des cellules pigmentaires de la peau.

La guérison du cancer de la peau dépend de plusieurs facteurs, notamment du type de cancer, de son stade au moment du diagnostic, et de la rapidité avec laquelle il est traité. Dans de nombreux cas, en particulier s’il est détecté et traité précocement, le cancer de la peau peut être guéri avec succès. Il est donc essentiel de consulter un professionnel de santé dès l’apparition de symptômes ou de signes inhabituels sur la peau et de suivre les recommandations médicales pour un traitement approprié.

Le type de cancer de la peau généralement considéré comme le plus grave est le mélanome. Bien qu’il soit moins fréquent que les carcinomes basocellulaires et épidermoïdes, le mélanome a tendance à être plus agressif et à avoir un potentiel de propagation à d’autres parties du corps. Il se développe à partir des cellules pigmentaires de la peau appelées mélanocytes. Le mélanome peut être mortel s’il n’est pas détecté et traité précocement, d’où l’importance de la surveillance régulière de la peau et de la consultation d’un médecin en cas de changements suspects.

Le cancer de la peau, ou cancer cutané, peut être classé en différents stades d’évolution pour déterminer son étendue et sa gravité. Les stades d’évolution les plus couramment utilisés sont basés sur le système TNM, qui prend en compte trois principaux critères :

  1. Taille de la tumeur (T) : Cela évalue la taille de la tumeur primitive et son degré d’envahissement dans les tissus environnants.
  2. Envahissement des ganglions lymphatiques (N) : Cela évalue la présence et l’extension du cancer dans les ganglions lymphatiques locorégionaux.
  3. Présence de métastases (M) : Cela indique si le cancer s’est propagé à des organes distants.

En fonction de ces critères, le cancer de la peau peut être classé dans différents stades, généralement allant de 0 à IV. Les stades précoces (stades 0 à II) indiquent une maladie localisée, tandis que les stades avancés (stades III et IV) indiquent une propagation plus importante du cancer à d’autres parties du corps.

Il convient de noter que le système de stadification peut varier légèrement en fonction du type spécifique de cancer de la peau, tel que le carcinome basocellulaire, le carcinome épidermoïde ou le mélanome.

Le mélanome, comme d’autres cancers de la peau, est souvent causé par une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. Voici quelques-uns des facteurs de risque associés au développement du mélanome :

  1. Exposition aux rayons ultraviolets (UV) : Une exposition excessive au soleil ou à d’autres sources de rayonnement UV, comme les lits de bronzage, est l’un des principaux facteurs de risque de mélanome. Les dommages causés par les UV peuvent endommager l’ADN des cellules cutanées, augmentant ainsi le risque de développement de cancers, y compris le mélanome.
  2. Antécédents familiaux : Les personnes ayant des antécédents familiaux de mélanome ont un risque accru de développer la maladie. Certaines mutations génétiques, telles que les mutations dans les gènes CDKN2A et CDK4, peuvent augmenter la prédisposition au mélanome familial.
  3. Nombre élevé de grains de beauté ou de nævus : Les personnes ayant un grand nombre de grains de beauté ou de nævus ont un risque légèrement plus élevé de développer un mélanome, surtout si certains de ces grains de beauté présentent des caractéristiques atypiques.
  4. Peau claire : Les personnes ayant une peau claire, des cheveux blonds ou roux et des yeux clairs sont plus susceptibles de développer un mélanome, principalement en raison de leur moindre capacité à produire de la mélanine, un pigment protecteur de la peau.

Il est important de noter que même en présence de facteurs de risque, de nombreuses personnes atteintes de mélanome n’en présentent aucun. De même, certaines personnes sans facteurs de risque peuvent développer un mélanome. Il est donc essentiel de surveiller régulièrement sa peau, de pratiquer des comportements de protection solaire et de consulter un médecin en cas d’apparition de nouveaux grains de beauté, de changements dans les grains de beauté existants ou de tout signe suspect sur la peau.

La prévention du cancer de la peau repose principalement sur la réduction de l’exposition aux rayons ultraviolets (UV) et sur l’adoption de comportements sains pour protéger la peau. Voici quelques conseils pour prévenir l’apparition du cancer de la peau :

  1. Limiter l’exposition au soleil : Évitez de vous exposer au soleil pendant les heures les plus chaudes de la journée, généralement entre 10 heures et 16 heures. Si vous devez être à l’extérieur, cherchez l’ombre, utilisez des parasols, des chapeaux à larges bords et des vêtements protecteurs.
  2. Utiliser une protection solaire : Appliquez généreusement un écran solaire à large spectre avec un FPS (facteur de protection solaire) d’au moins 30, même les jours nuageux. Réappliquez toutes les deux heures, ou après la baignade ou la transpiration excessive.
  3. Protéger les yeux : Portez des lunettes de soleil qui bloquent 100 % des rayons UVA et UVB pour protéger vos yeux des dommages causés par le soleil.
  4. Éviter les lits de bronzage : Évitez l’utilisation de lits de bronzage artificiels, car ils émettent des rayons UV nocifs qui peuvent endommager la peau et augmenter le risque de cancer.
  5. Surveiller votre peau : Examinez régulièrement votre peau pour repérer tout changement, comme de nouveaux grains de beauté, des modifications de forme, de taille ou de couleur des grains de beauté existants, des lésions qui ne guérissent pas, des démangeaisons, des saignements ou des croûtes.

En suivant ces recommandations et en étant conscient des signes et des symptômes du cancer de la peau, vous pouvez réduire votre risque et protéger votre peau contre les dommages causés par le soleil. En cas de doute ou de préoccupation, consultez toujours un professionnel de santé.

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Informations pratiques - Centre de Cancerologie du Morbihan

Informations pratiques

CHP Brest Pasteur, 32 Rue Auguste Kervern, 29200 Brest
Standard 02 98 31 32 33


CHP Brest Grand Large, 37 Rue Saint-Vincent de Paul, 29200 Brest
Standard : 02 98 34 36 38


CHP Brest Keraudren, 375 Rue Ernestine de Trémaudan, 29200 Brest
Standard : 02 98 34 29 29


HAD du Ponant, 37 Rue Saint-Vincent de Paul, 29200 Brest
Standard : 02 98 31 30 64

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💡 La télésurveillance au service des patients

Le CHP Brest – Pasteur bénéficie depuis le 1er mars 2023 d’une application de télésurveillance qui permet d’accompagner les patients d’oncologie à domicile et de renforcer le lien avec l’équipe soignante tout au long du traitement.

Grâce à ses algorithmes paramétrables et ses questionnaires personnalisés, l’application Cureety permet d’accompagner chaque patient et de l’orienter vers la prise en charge la mieux adaptée. Cureety développe également des soins de supports digitaux pour aider le patient à mieux comprendre et gérer sa maladie au quotidien.

La plateforme permet aux équipes soignantes de réagir plus rapidement en cas de complications, ce qui doit permettre de limiter les hospitalisations d’urgence.     

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